Faisons-nous face à une épidémie de pornographie ?

Publié le par Lupatria

La lutte contre la pornographie est une des lubies cycliques des médias internationaux. C'est une panique morale au même titre que les jeux vidéo ou encore la culture du viol qui sévirait en occident et qui reflète l’angoisse existentielle de l’homme par rapport à son environnement et lui-même.

J’ajouterais même que les paniques morales sont un moteur de conversation depuis bien longtemps. Au XIXème siècle le roman, l’ancêtre de ce qui serait les médias, était accusé d’empêcher les lecteurs de pouvoir faire la distinction entre le réel et la fiction et de mettre dans la tête de leurs infortunés afficionados des idées toxiques1. Une taxe avait même été proposée.

Le concept de « moral panic » a été défini en 1972 par le sociologue britannique Stanley Cohen. C’est lorsque « une condition, un épisode, une personne ou un groupe de personnes deviennent des menaces pour les valeurs et les intérêts de la société [...]»

Les paniques morales sont souvent liées à l’extension des libertés individuelles.

Les trois arguments évoqués dans toute panique morale consistent en

-La pente glissante

-le « contre nature »

-et enfin « l’immoralité »

La pente glissante est faite d’exagérations et de raccourcis aussi faciles que non étayés. L’argument de la nature ne tient pas non plus la route puisqu'aujourd’hui à moins de revenir à un mode préhistorique et de vivre dans une cave, nous nous sommes éloignés de la nature. Quant à l’argument de l’immoralité elle est confondue avec ce que nous trouvons choquant. Si nous devions supprimer tout ce qui nous choque, alors oui effectivement autant revenir aux caves et aux feux de bois. Pas sûr cependant que ce soit la meilleure époque pour être épanoui non plus.

Lorsque la panique morale gagne, c’est la suppression des libertés individuelles qui en fait les frais.

 

 

A titre purement personnel, je pense que derrière chaque panique morale se joue en arrière-plan une guerre de pouvoir entre ceux qui ont peur qu’on conteste leur autorité par des sujets avertis, ceux qui en abusent pour des gratifications personnelles et ceux qui sont les cibles désignées de ces paniques morales.

En 2016, l'UTAH est le premier état des Etats-Unis à passer une résolution pour déclarer la pornographie comme étant une crise sanitaire publique.

L'UTAH c'est aussi le pays des mormons.

Quel rapport?

J'y reviendrais.

 

Mais d’abord, de quoi parle-t-on dans « une épidémie de pornographie »1.

Qu’est-ce qu’une épidémie » ?

Une épidémie est « un accroissement anormal du nombre de cas d’une maladie infectieuse, qui existe à l’état endémique, dans une région donnée ou au sein d’une population».

Voilà. Comme ça maintenant vous savez que vous êtes malade du virus du porno, juste à côté de la gastro entérite, de la rage, du HIV, et de la grippe. Je n’imagine même pas l’état des malades du porno qui ont la gastro. Pour peu qu’ils aient aussi la rage….

Donc, non seulement le porno est une maladie, mais en plus elle s’accroit de manière anormale dans une région donnée. Je me pose la question : pourquoi s’arrêter à une région ? soyons ambitieux, après tout il y en a aussi dans pleins de pays, faisons le monde que diable : Parlons de pandémie, ça sonne plus dramatique je trouve.

Le porno serait donc une crise sanitaire en pleine expansion. Trrrrremblez braves gens!

Alors est-ce que le porno est mauvais pour la santé ?

Je vais me fendre d’une petite auto promotion et vous inviter à relire mon précédent billet traitant du sujet2, et il se peut que je remette un peu les mêmes explications dans l’escarcelle sur celui-ci, tant apparemment on a besoin de re re re répéter les choses pour bien faire saisir l’idée.

S’il y a souvent les mêmes arguments de la part des anti-porn qui reviennent lorsqu’ils veulent contrôler la sexualité d’autrui3, deux en particulier reviennent très souvent : l’addiction et les modifications neurologiques que la fameuse dopamine libère lorsque des millions de vaillants petits soldats vont mourir, écrasés contre une chaussette trop serrée.

A croire que de toutes les interactions chimiques qui se jouent dans l’organisme et que l’on nous apprend au lycée on ne retient que la dopamine parce que « gneu la dopamine c’est le sekse kr kr kr ».

Quel est le rapport avec la dopamine et le porno ? La dopamine est considérée dans l'imaginaire collectif comme une récompense neurochimique que le cerveau sécrète.

En fait, pour aller un peu plus dans le détail c’est une molécule qui transmet des informations entre les neurones. Elle indique à l’organisme qu’il y a une possibilité qu’une récompense soit dans le coin. Autrement dit quand une personne est sur le point d’avoir du plaisir cette hormone nous prévient gentiment qu’on va en avoir. Comme ça la prochaine fois qu’on voit passer ce super pote on est encouragé à recommencer ce qui nous a procuré du plaisir. Ce n’est pas la dopamine en elle-même qui nous fait du bien, mais les opioïdes que le cerveau lâche. Encore autrement dit, la dopamine n'agit pas tant sur le plaisir que sur la motivation1.

En revanche les neurotransmetteurs qui s'occupent du plaisir sont:

-l’ocytocine 

-sérotonine

-Les endorphines

Quand à l’orgasme en lui-même c’est une combinaison d’hormones, d’afflux sanguins et de pause du cerveau (pour la femme en tout cas, l’homme n’expérimente pas tout à fait la même chose), si vraiment la science de l’orgasme vous branche je pourrais aller dans le détail une prochaine fois.(ou alors suivez mon blog ça vous fera pas de mal)

Bref, pour comprendre les enjeux biologiques de cette nouvelle croisade il faut comprendre le phénomène de l'addiction

Qu’est-ce qu’une addiction ? A partir de quand est-on addict?2

D'un point de vue psychiatrique

C'est une combinaison de plusieurs comportements compulsifs et plus vous y marquez de points, plus vous êtes addict. Selon une classification internationale (le DSM-5) voici l'addiction:

-Besoin impérieux et irrépressible de consommer la substance ou de jouer (craving)

-Perte de contrôle sur la quantité et le temps dédié à la prise de substance ou au jeu

-Beaucoup de temps consacré à la recherche de substances ou au jeu

-Augmentation de la tolérance au produit addictif

-Présence d’un syndrome de sevrage, c’est-à-dire de l’ensemble des symptômes provoqués par l’arrêt brutal de la consommation ou du jeu

-Incapacité de remplir des obligations importantes

-Usage même lorsqu'il y a un risque physique

-Problèmes personnels ou sociaux

-Désir ou efforts persistants pour diminuer les doses ou l’activité

-Activités réduites au profit de la consommation ou du jeu

-Poursuite de la consommation malgré les dégâts physiques ou psychologiques

L’addiction est qualifiée de faible si 2 à 3 critères sont satisfaits, modérée pour 4 à 5 critères et sévère pour 6 critères et plus. Elle est traitée comme un problème neurologique due à des substances neuroactives qui envahissent le système cérébral et modifient son comportement1.

L'individu est incapable de s'empêcher de consommer sa substance. Dans les addictions, "vouloir" et "aimer" sont deux choses différentes.

 

 

Dans une situation normale la dopamine libérée sert au plaisir éphémère. Dans le cas de la prise de drogue le phénomène est plus long et plus intense. Les neurones gardent la mémoire de cet instant et finissent par développer une tolérance. Pour avoir le même shoot de plaisir, l'addict est donc obligé de pratiquer plus souvent et plus fort pour obtenir le même degré de plaisir.

Ce qui se traduirait donc au niveau du porno par ceci:

-Désensibilisation au contenu normal et recherche de contenu plus hard core

-Des dysfonctionnements érectiles (si tu regardes du porno tu banderas plus vilain garçon)

-et bien sûr à cause du porno les garçons ont de moins en moins de sekse (kr kr kr).

 

(ce n'est évidement pas dû du tout au fait que la moindre manifestation de désir masculin est condamnable et devenue synonyme de toxique, viol, harcèlement et poursuite judiciaire en défaveur du mâle).

 

Nous sommes donc passés du "le porno est péché" à "le porno est addictif"

Manquerait plus que je doive expliquer que se masturber ne rend pas sourd... 

Comme la plupart des études que j'ai sous le coude sont anglosaxones et comme la puritanisme ambiant sur la question du sexe nous arrive ici dans nos pays latins avec virulence, je me dois de vous parler de l'APA et de son DSM-5 qui est utilisé dans les recherches sur l'addiction au porno.

Ce fameux DSM-5 est " la dernière et cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'Association Américaine de Psychiatrie" (American Psychiatric Association)". Il est censé être la bible du comportement humain normal. Hors une des critiques de cette édition est l'abaissement de certains seuils entraînant des surdiagnostics et donc des surtraitements1. Loin de moi l'idée de me mettre en concurrence avec de vrais scientifiques mais à titre informatif je tiens à rappeler aussi que début 2019, l'APA a sorti un guide invitant les hommes à sortir de la masculinité traditionnelle, donc toxique1 heart

Ceci étant posé je ne dis pas non plus que l'APA ne fait pas son boulot.  

Ah oui j'ai failli oublier: l'organisation mondiale de la santé, a l’heure ou j’écris cet article, c’est a dire en 2019, ne reconnait pas l'addiction sexuelle et cette dernière "maladie" a été exclue de la Classification Internationale des Maladies.

Maintenant d'un point de vue biologique peut-on être accroc à la dopamine?1

Etre accroc demande plus qu'une simple décharge hormonale.

L'addiction n'est pas la résultante que d'une seule cause. Il y a les gènes qui entrent en compte, l'histoire familiale, l'environnement, le développement biologique dans l'enfance. Réduire l'addiction a un neurotransmetteur seul est un peu facile.

Mais ça parle mieux au public de faire des jolis raccourcis pour distiller la peur.

Alors la question qui se pose est : peut-on devenir un accroc du porno?

Un symptôme de manque peut entraîner la mort chez les addicts. Personnellement, je ne connais pas de personnes qui soit morte parce qu'il n'a pas eu le temps de se connecter sur Brazzers. Si vous vous en connaissez, vraiment, s'il vous plait, écrivez-moi, je veux voir ça de mes propres yeux.

On pourra noter aussi à l'occasion que depuis 40 ans que l'on traite l'addiction sexuelle, il n'y a aucune publication qui ait été publiée pour témoigner de la réussite du traitement. Et comment le pourrait-on? Traiter la nature humaine et la médicaliser, je suis partagée entre les larmes et le roulement d'yeux.

Le porno est un comportement sexuel. Réguler le porno revient à vouloir contrôler la sexualité humaine. C'est un peu ce que la société fait depuis la nuit des temps. Maintenant que Jésus n'est plus à la mode c'est l'addiction qui l'est.

Est-ce que les utilisateurs de pornos recherchent du contenu plus hard core avec le temps?

Deux études sont sorties à ce sujet pour remettre les pendules à l'heure.

Une première étude en 2017 portant sur 2 000 consommateurs de pornos (en Croatie en plus) et pour lesquels on a demandé leur préférences thématiques de visionnage1.

Ceux qui avaient les préférences les plus "originales" aimaient aussi le porno plus classique. Ceci est donc en contradiction avec le mythe du besoin de contenu porno hard core car le classique ne suffit plus. (La fameuse tolérance) Si c'était le cas, ils ne regarderaient pas (plus) de contenu classique.

Une deuxième étude publiée en 2019 a étudié la consommation de contenu porno de 250 lycéens. Cette étude à été faite en cinq fois avec six mois d'intervalle. Il semblerait que les thèmes aient été relativement stables. Tout au plus aura-t-on noté une baisse de la demande de contenu plus hardcore1.

Quelle conclusion peut-on en tirer?

Une explication plausible serait que les consommateurs de pornos hard core aiment une plus large variété de porno.

Bien sûr, il est évident qu'il y a forcement des consommateurs de pornos plus hardcore. Il y a des exceptions partout, mais de là à en faire des généralités...

Ah, et quand à la désensibilisation, jouir reste toujours aussi agréable, peut importe le nombre de fois que l'on a un orgasme. 

d'ou vient la notion d'addiction alors?

Ce mythe de l'addiction au porno vient pour beaucoup des mormons (tiens tiens comme on se retrouve), et véhiculé avec bonheur par différents groupes (des conservateurs, des féministes antisex). Qui ont tous leur monnaie à toucher sur le contrôle de la sexualité humaine. Les mormons ont un site (https://fightthenewdrug.org/ ) du matos, des gens qui bossent et se font beaucoup d'argent grâce aux cliniques de thérapie dans lesquels les pauvres hères paniqués courent pour se soigner d'une maladie imaginaire à des tarifs prohibitifs.

Ils ont même des scientifiques qui bossent pour eux, je pense notamment a cette étude a charge que l’on me sort systématiquement et qui est faite par un mormon religieux qui par le plus grand des HASARDS a aussi une clinique de désintoxication du porno(et qui agresse physiquement les scientifiques faisant des recherches sérieuses sur le sujet), Donald L.Hilton, si tu passes par là, saches que tu as fait beaucoup de mal à la science et que si l’enfer existe, tu y as une place toute particulière.

Dans beaucoup de cas le porno est vu comme la source du mal. Moi je le vois comme une "résultante".

Le porno et le sexe font du bien. Ça déstresse. Le porno est souvent utilisé pour s'en décharger (du stress hein). Peut-être que le porno n'est pas le problème, peut-être que vous êtes dépressif, qu'il faut que vous changiez de job, preniez des vacances, changez de nanas/mecs ou au contraire en trouviez un/une. 

Peut-être aussi que si vous pensez être addict, c'est parce que vous êtes religieux, venez d'un milieu assez conservateur ou rigide.

Dans une étude qui date de 2017 et portant sur un échantillon de 686 adultes on a relevé que moins les personnes avaient d'estime pour elles-mêmes, plus leur rapport au sexe était compliqué1.

Dans une autre étude, pour 60% des mâles religieux qui demandaient de l'aide pour des problèmes d'addiction au porno il n'y avait que  5% seulement d'entre eux qui remplissaient quelques critères relatifs à l'addiction1.

Une autre étude de 2015 démontre que la religiosité est un signe de prédictibilité de notre propension à nous labeliser "addict"1

Le même chercheur de l'étude précédente à répliqué son étude sur 1047 participants dont 392 personnes suivies sur un an pour en arriver aux même résultats. A force de couvrir les gens d'une couche de moraline insupportable sur leur utilisation du porno les gens finissent par se sentir anxieux, tristes et dépressifs et se croient addict pour justifier un comportement sexuel.

Pour en rajouter une couche, l'idée de l’addiction au porno est pire que la non-maladie en elle-même. Et se faire soigner pour addiction au lieu de dépression c’est un peu soigner un cancer des testicules quand on a une angine.

Elle met dans la tête des gens qu'ils sont sales, pervers, vicieux, anormaux. Ce concept fait du mal inutilement. 

 

Comme si ce n'était pas suffisant, les anti-porn mettent dans la tête des hommes que non seulement ils sont sales, pervers et vicieux, mais qu'en plus ils risquent de devenir impotents en se branlant joyeusement sur une vidéo hot.

(Non vous ne deviendrez pas sourd en vous masturbant non plus, ayez j'ai fini par la sortir cette fameuse phrase, aïe aïe aïe )

D’où vient ce mythe du dysfonctionnement érectile lié au porno?

Depuis l'arrivée du viagra en 1999, parler de dysfonctionnement érectile est beaucoup moins tabou. Le résultat, eh bien ça parait évident, c'est qu'on en parle plus et donc forcement c'est plus visible.

Deux études portant respectivement sur des populations masculines (oui c'est beaucoup plus difficile pour les femmes d'avoir des problèmes d’érection) montrent qu'il y a effectivement des problèmes de tuyau mou1.

La deuxième montre que 30% des suisses ont eu des problèmes sur ce thème1.

Une autre étude montre tout simplement qu'il n'y a pas de lien entre porno et dysfonctionnement érectile.

Les chercheurs ont fait le lien avec plusieurs choses pour expliquer ce phénomène: des médicaments pris sans contrôle médical, peu d'expérience sexuelle, la consommation de drogue tabac et alcool et stress. 

Incroyable non? 

Enfin la grande question:

Est-ce qu’il y a de plus en plus de contenus pornographiques ? (el famoso pandémie)

Il est indéniable qu'il est facile d'avoir accès à du contenu pornographique de nos jours.

Encore faut-il pouvoir quantifier le « de plus en plus » par rapport a une échelle historique. Qu’est-ce que beaucoup? Par rapport a quand? 

Je n’ai trouvé aucune réponse a ces questions si ce n’est « avant » , avant quoi, internet? Internet 2015? Internet 2019? Le porno n’existait-il donc pas avant internet? Avant internet le porno était donc tolerable?
Est-ce que ce n’est pas aussi quelque part une peur de la technologie tout court, du même ordre que « au 19ème siècle il n’y avait pas de produits chimiques, le monde était beau et pur et tous les gens vivaient en harmonie »? 

Et depuis l’apparition de contenus pornographiques les agressions sexuelles et les viols ont-ils explosés de manière absolument choquante et intolérable, transformant tous les mâles en violeur baveux prêts a violer le chien du voisin? 
 

Bref, vous l’aurez compris, les gens qui vous parlent de « l’ancien temps, de l’avant » sont en fait le plus souvent dans le vague, dans le « sentiment que ».

Les religieux et les conservateurs parlent d'1/3 du web consacré au porno. Dans le livre " A Billion Wicked Thoughts: What the Internet Tells Us About Sex and Relationshipsles auteurs ont analysé des millions de recherche internet entre juillet 2009 et 2010. Le résultat? Entre 4 et 15% des recherches sont corrélées au porno. Sur un million des sites les plus visités, 4% sont corrélés au porno1.

Dites donc pour une crise sanitaire c'est plutôt un peu minable.

De là à dire que l'on grossit la situation par l'effet d'une panique morale, c'est un pas que j'ose franchir allègrement. 

Conclusion

Rappelons-nous qu'il n'y a pas si longtemps, il y a eu le mythe de la nymphomane1, pour foutre la honte aux femmes, maintenant nous avons l'addiction au porno, pour foutre la honte aux hommes. 

Mais allez jouons le jeu. Imaginons que demain tout le porno de la terre disparaisse. Vous pensez que les problèmes d’érection disparaîtront? Vous pensez que les agressions sexuelles disparaîtront? Vous pensez que la société sera enfin pure et morale? Même, pensez-vous vraiment que l'on va pouvoir éradiquer cette force primitive et centrale qu'est la sexualité et donc la reproduction?

Aussi: vous croyez au père noël? Je pose la question c'est pour un ami.

Je rajouterai même: pensez-vous que supprimer le porno chez des populations masculines et les frustrer sexuellement est bon pour leur santé et pour la sécurité des femmes? Hummm?

Toute panique morale vit aux dépens de celui qui l’écoute. Les addictions sont devenues un terrain économique et politique comme un autre. Dommage que les ressources allouées le soient pour observer le slip des hommes plutôt que pour d'autres choses autrement plus importantes. 

 

 

 

Pour aller plus loin:

 

l'addiction

https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/addictions

1https://www.ifrc.org/fr/introduction/gestion-de-catastrophes/catastrophes/typologie-des-catastrophes/biological-hazards-epidemics/

Panique morale https://www.1843magazine.com/design/rewind/an-18thcentury-moral-panic-sounds-surprisingly-familiar

https://slate.com/technology/2017/08/the-19th-century-moral-panic-over-paper-technology.html

5 mythes sur le porno

https://reason.com/2019/12/09/5-myths-that-anti-porn-crusaders-keep-repeating/  

comment la dopamine agit sur le cerveau

https://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_03/d_03_m/d_03_m_que/d_03_m_que.html

addiction : l’avis de la science

https://link.springer.com/article/10.1007/s10508-013-0257-z

La dopamine n’est pas l’hormone du plaisir

https://neuwritesd.org/2017/09/28/dopamine-is-not-your-brains-reward-chemical/

peut-on être accroc à la dopamine?

https://www.healthline.com/health/dopamine-addiction#motivation

a partir de quand cela devient une addiction ?

https://www.jsm.jsexmed.org/article/S1743-6095(20)30032-1/fulltext

les addictions, un sujet philosophique depuis 1990

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1111/j.1360-0443.2010.03158.x

La pornographie est-elle une crise sanitaire ?

https://ajph.aphapublications.org/doi/10.2105/AJPH.2019.305498#.XhZR8pBcjVM.twitter

APA et la masculinité toxique

https://www.amhf.org.au/male_psychology_what_s_wrong_with_apa_s_masculinity_guidelines

APA et le surdiagnostic

https://www.nhs.uk/news/mental-health/news-analysis-controversial-mental-health-guide-dsm-5/

La nymphomanie: nymphomanie:https://www.liberation.fr/debats/2008/12/08/nymphomane-mythe-ou-realite_1812172/

Etude 1 sur la tolérance au porno

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29291985

Etude 2 sur la tolérance au porno

https://europepmc.org/article/med/31130200

Une grosse libido plus qu'autre chose

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3960022/

L'ocytocine:

dite "hormone de l'affection". C'est un neuropeptide synthétisé dans l'hypotalamus et qui participe à l'empathie chez les hommes, l'orgasme, réduit l'anxieté et le stress.

La sérotonine est un neuromodulateur chargé de moduler le cycle du sommeil, elle calme,elle régule l’appétit et l'humeur, et est produit dans le cerveau et l'intestin

les endorphines sont produites dans l'hypophyse. C'est un neurotransmetteur opioide (qui a les effets similaire à l'opium sans sa composition chimique) endogène (produit par le corps). Elles procurent une sensation de bien-être voir d'euphorie.

B neo endorphine

lien entre addiction et faible estime de soi

https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00224499.2017.1295013?journalCode=hjsr20

Lien entre addiction et foi

https://www.questia.com/library/journal/1P3-1259052751/sexual-addiction-and-christian-college-men-conceptual

Lien entre addiction et foi 2

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24519108

le dysfonctionnement érectile

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23651423

disfonctionnement erectile 2

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22727073

disfonctionnement erectile 3 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25816904

 

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C
Bonjour<br /> <br /> Deux points supplémentaires à votre analyse :<br /> <br /> 1 - Une étude US montre une corrélation entre hausse du visionnage de contenus pornographiques, hausse de moyens contraceptifs et baisse des violences sexuelles. Ce qui amène à penser alors que c'est contre-intuitif que la pornographie participe à une meilleure éducation sexuelle des jeunes adultes ainsi qu'à de moindres violences dans la société.<br /> <br /> 2 - Selon le Docteur Justin Lehmiller<br /> En fonction de la prise de contraceptifs hormonaux, l'attitude des femmes est différente lors d'un visionnage pornographique. Avec pilule, elles regardent les décors, sans pilule, elles regardent les organes génitaux et le visage des actrices (ce qui renvoie aux différences des processus d'identification via l'empathie où les femmes ont besoin de modèles féminins pour s'identifier contrairement aux hommes qui peuvent s'identifier aussi bien aux autres hommes qu'aux femmes - Etude https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-3-030-04384-1_9 )<br /> <br /> Merci pour votre analyse détaillée, et nul besoin de brûler l'ordinateur à l'issue. :-)
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L
Je vous remercie pour votre commentaire :)<br /> 1-Effectivement il ya une baisse des violences sexuelles avec une hausse du porno disponible. Il est d'ailleurs assez rigolo de constater que paradoxalement plus une société est corsetée sexuellement moins les libertés individuelles existent. Il serait facile d'y voir une corrélation. <br /> 2- Et les hommes ont semble t-il tendance à regarder le visage des femmes, le plaisir les excitant. La théorie du "les hommes aiment regarder des contenus violents" en prend donc un coup https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17362952